CECI n'est pas EXECUTE cadis : Mobilités Nord-Sud : nouvelles mobilités migratoires de l’Europe vers le Maghreb

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Mobilités Nord-Sud : nouvelles mobilités migratoires de l’Europe vers le Maghreb

Projet

  • Programme « Emergence(s) » de la Mairie de Paris
  • Equipe de recherche : Alexandra Poli (chargée de recherche CNRS), Giulia Fabbiano (post-doctorante), Michel Peraldi (directeur de recherche CNRS) et Liza Terrazzoni (chercheuse contractuelle)
  • Durée du projet : janvier 2012 - février 2016

Présentation

Depuis janvier 2012, une équipe du CADIS composée d’Alexandra Poli, Giulia Fabbiano, Michel Peraldi et Liza Terrazzoni réalise une recherche sur les mobilités de l’Europe vers le Maghreb, financée par le programme de soutien à la recherche « Émergence(s) » de la Mairie de Paris. Cette étude a pour ambition de renouveler la réflexion sur les phénomènes migratoires - traditionnellement appréhendés en tant que flux Sud-Nord - et leurs transformations dans un contexte globalisé. Cette recherche se structure autour de deux axes principaux : les trajectoires, les réseaux et les pratiques de la mobilité; les représentations et les impacts de la mobilité Nord-Sud. En appréhendant les circulations Nord-Sud comme des pratiques migratoires au même titre que les autres, cette recherche s’attache à questionner les catégories - expatriation, tourisme (résidentiel, mémoriel, religieux, etc.), volontariat international, coopération, entreprenariat, investissement immobilier, retour - qui servent le plus souvent à appréhender les déplacements à destination des pays de la rive sud de l’espace méditerranéen.

Cette étude propose d’engager la réflexion sur la jonction entre les approches des migrations et l’ensemble des expériences composites qui caractérisent les déplacements de l’Europe vers le Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) à partir de la notion de « mobilité ». Cette notion permet en effet non seulement de cerner ensemble des figures et des réalités sociales qui relèvent de registres différents et qui ne sauraient se réduire à des catégories étanches, mais également de revisiter la dichotomie classique opposant pays d’émigration et pays d’immigration et de l’inscrire dans un espace historiquement et politiquement marqué par l’expérience postcoloniale.

Etudier les circulations en provenance du nord conduit à interroger les changements qu’elles engendrent au sein des sociétés marocaines, algériennes et tunisiennes. Force est de constater que les trajectoires, les réseaux et les pratiques de mobilité sont à l’origine de multiples transformations aussi bien sur le plan des imaginaires individuels et collectifs que sur celui des interactions à l’échelle locale, nationale, transnationale, voire globale. Ces mutations se traduisent par un mouvement de créativité culturelle et religieuse, une réorganisation de la structure urbaine, un renouvellement des normes et des codes familiaux (dans le cadre des unions mixtes, favorisées par la mobilité), et la production de nouvelles hiérarchies sociales, économiques et culturelles.

Dans cette recherche, l’étude des mobilités Nord-Sud se fonde sur les subjectivités individuelles, le rapport à soi, au politique, au social et au global que cette expérience met en jeu à partir d’une triple interrogation :

  • les relations historiques et symboliques en Méditerranée ;
  • les transformations politiques, sociales, économiques et culturelles que ces mobilités engendrent aux échelles micro, méso et macro ;
  • les perspectives d’analyse des mobilités dès lors qu’elles mettent en jeu la catégorisation des expériences, des parcours et des subjectivités.
EHESS
CNRS

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Dernière modification : lundi 25 novembre 2019